La rencontre PERFORMER du cycle Poésie Plate-forme de la Fondation d’entreprise Ricard verra dialoguer Julien Bismuth, artiste visuel, et Antoine Boute, poète, qui tous deux pratiquent la performance.
Occasion de mieux cerner ce que l’art contemporain et la poésie désignent par ce même terme de « performance », surtout lorsqu’elle est mise en œuvre, comme ici, par deux artistes innovants liés à cette pratique mobile par excellence.
Proximités, nuances, usages, humour et dissemblances participent de leurs démarches qui travaillent l’évidence comme l’opacité, et témoignent de deux œuvres qui déjouent les codes, celles de Julien Bismuth, artiste entre pratiques visuelles et littérature, vivant et travaillant à New York et Paris, et d’Antoine Boute, poète sonore et narratif belge qui développe, par ailleurs, un travail plastique.
Cette rencontre aura lieu à Marseille dans le cadre du festival « Actoral » de Montévidéo conçu par Hubert Colas, le jeudi 28 septembre 2017 à 19h. En collaboration avec le festival Extra ! dans le cadre des 40 ans du Centre Pompidou.
BIOGRAPHIES
Julien Bismuth
La démarche de Julien Bismuth, né en 1973, se situe entre littérature et arts plastiques, écriture, formes visuelles et performatives. Il allie œuvre plastique et travail de recherche théorique. Il termine actuellement une thèse en Littérature Comparée à l’Université de Princeton. Sa pratique voit dialoguer dessins, sculptures, installations performances au service d’une réflexion tout en subtilité sur les codes langagiers textuels, mais aussi corporels, selon un principe ouvert, souvent partitionnel. Nourri d’écritures cryptées, d’ironie, retravaillant l’objet scénique, son art aboutit à des formes de théâtralisation, comme de mise en page, qui font de lui un des artistes les plus influents de sa génération.
Son travail a été montré dans de nombreuses institutions françaises et étrangères, ainsi au Orange County Museum de Los Angeles, 2008 ; la Tate Modern de Londres, 2009, la Ferme au Buisson, 2009 et 2013 ; le GAK de Brême, 2011; le Royal College of Art de Londres, 2011 ; le Frac Île-de-France, 2012 ; la Kunsthalle de Vienne, 2012 ; le Jeu de Paume, 2008 et 2013 ; le Palais de Tokyo, 2014 et 2015 ; le Guggenheim Museum de New York, 2016. Il est représenté par les galeries Georges-Philippe et Nathalie Vallois à Paris, Emanuel Layr à Vienne, Simone Subal à New York, The Box à Los Angeles et Parisa Kind à Francfort.
Antoine Boute
Antoine Boute est né en 1978 et vit à Tervuren en Belgique. Il hybride, avec brio et humour, poésie écrite, graphique et sonore, philosophie, performance et musique expérimentales. Son univers « pornolettriste » et prospectif allie l’intrépidité d’un récit déjanté à l’énergie d’un imaginaire que la voix vient amplifier. On lui doit une quinzaine de livres, notamment Terrasses, MIX, 2004 ; Cavales, MIX, 2005 ; Technique de pointe (tirez à vue), Quartanier, 2007 ; Du toucher. Essai sur Pierre Guyotat, publie.net, 2008 ; Brrr…, Polars expérimentaux, Voix, 2010 ; Post crevette, L’Âne qui butine, 2010 ; Tout public, Les Petits Matins, 2011 ; 100% Ergonomique avec Bertrand Laverdure, Maelström, 2012 ; Les Morts rigolos, Les Petits Matins, 2014 ; S’enfonçant, spéculer, Onlit, 2015 ; Inspectant, reculer, Onlit, 2016 : Opérations biohardcores, Les Petits Matins, 2017. Il est très régulièrement invité à faire des lectures/performances dans de nombreux festivals, lieux d’art et de spectacle en Belgique, France, Pays-Bas, Catalogne, Canada, États-Unis, Japon, seul ou parfois associé avec des groupes musicaux ou théâtraux expérimentaux. Il développe un travail visuel, essentiellement de dessins, présenté en France, en Belgique, aux Pays-Bas.