S’inspirer, respirer : "Féminisme : la nouvelle vague mondiale emportera-t-elle l’ordre patriarcal ?"
Le mouvement #MeToo, suite à l’onde de choc planétaire de l’affaire Weinstein en 2017, a incontestablement réveillé un intérêt général pour le féminisme : une parole s’est libérée à l’échelle du monde. Une parole qui était individuelle et peu audible est devenue collective et entendue. Même si elles ne sont pas inscrites dans des groupes militants, les femmes peuvent, grâce à un like ou un hashtag, revendiquer publiquement leur engagement et participer à une mobilisation politique globale. Ce mouvement a ainsi scellé l’unité de la « troisième vague féministe » autour de la lutte contre les violences faites aux femmes, comme le droit de vote avait fédéré la première vague féministe au début du 20ème siècle et l’avortement dans les années 1960-70, la deuxième vague. Avec : - Fabienne Brugère, professeur de philosophie féministe et d’esthétique à l’université de Paris 8, est notamment l’autrice de On ne naît pas femme, on le devient (Stock, 2019), L’éthique du care (Puf, 2011) - Guillaume le Blanc, professeur de philosophie sociale et politique à l’université de Paris, a récemment publié L’insurrection des vies minuscules (Bayard, 2020), Vaincre nos peurs et tendre la main ! (Flammarion, 2018). Il a aussi co-écrit avec Fabienne Brugère La fin de l’hospitalité (Flammarion, 2017) - Florence Rochefort est historienne, chargée de recherche au CNRS, spécialiste de l’histoire des féminismes, des femmes et du genre. Elle est membre de la revue CLIO. Femmes, genre, histoire. Elle a notamment publié, avec Bibia Pavard et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours (La Découverte, 2020).