WHAT I CAN DO WITH CHILDREN AND THE SUN
Une exposition personnelle de Taro Shinoda.
La galerie frank elbaz a le plaisir de présenter What I can do with children and the sun, la première exposition personnelle à Paris de l’artiste Taro Shinoda, qui vit et travaille à Tokyo. Cette exposition présente une série d’œuvres qui capturent les mouvements du soleil sur papier photosensible, par-dessus lequel l’artiste place du sable et des pierres, en les exposant à la lumière du jour et à des vibrations sonores. Une série de peintures acryliques que l’artiste a réalisées en collaboration avec d’autres personnes sera également présentée. Remettant en question sa propre esthétique, ces oeuvres illustrent l’approche artistique métacognitive de l’artiste et son intérêt pour les merveilles de la nature.
Le système éducatif moderne fut créé il y a environ 150 ans durant la révolution industrielle. Il donna au peuple des opportunités académiques jusqu’alors réservées à l’aristocratie. L’éducation devint un outil destiné à standardiser le savoir, en imposant ses valeurs à la société tout entière. Le système actuel continue de produire des professionnels, des experts et des savants, en leur offrant des diplômes universitaires, en d’autres termes, des permis pour obtenir des emplois. Il en résulte que le savoir est fragmenté en catégories, et qu’il est ainsi difficile d’être un érudit, la plus haute forme d’existence intellectuelle.
Taro Shinoda est un artiste autodidacte qui a émergé en-dehors du système d’éducation de l’art conventionnel. Il a d’abord étudié le paysagisme avant de se lancer dans une carrière artistique, débutant en 1995 avec Milk, une installation de sculpture cinétique recréant le temple de Riyoanji de Kyoto. Depuis lors, il a exploré le mythe et la science qui sous-tendent le paysagisme japonais, une forme d’art qui se concentre sur la relation entre la vie sur terre et l’univers. Shinoda continue également d’étudier, il travaille sur l’œuvre de Mirei Shigemori, un architecte paysagiste de renom, qui est considéré comme l’un des plus grands historiens et paysagistes japonais de la période moderne. Ces dix dernières années, Shinoda a créé des œuvres avec une grande variété
de média : des dessins à l’encre sur des feuilles de jardins paysagers imaginaires, une sculpture cinétique de grande envergure équipée d’un réacteur qui s’appelle God’s Hand, une sculpture mobile qui reproduit Engawa – une plate-forme d’observation, élément important de l’architecture japonaise qui relie l’intérieur et l’extérieur – et une série de mouvements de la lune capturés par un télescope fait par l’artiste qui s’intitule Lunar Reflexion Transmission Technique et filmés. Si ses œuvres sont très différentes les unes des autres, elles révèlent toutes le profond intérêt de l’artiste pour l’astronomie et la physique.
Shinoda admire profondément le grand érudit Richard Buckminster Fuller, qui a décrit notre planète comme « le vaisseau spatial Terre », jusqu’à en adopter sa philosophie, se faisant passager volontaire de ce vaisseau. Shinoda continue de présenter de nouveaux modèles, dans l’espoir de conduire ce vaisseau vers une meilleure destination.
— Kaz Oshiro