Così va il mondo

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du 3 au 27 juin 2003

Alex Cecchetti, Paolo Chiasera, Roberto Cuoghi, Lara Favaretto, Piero Golia, Diego Perrone mettent en scène le réel en le trouant d’une dimension métaphysique. Tout en renouant avec une posture et une pratique immatérielle initiée par l’art italien, depuis Piero Manzoni, Alighiero Boetti, Gino De Domenicis, jusqu’à Maurizio Cattelan, l’esthétique mythopoétique de cette jeune génération se révèle ambivalente et illusoire. Mêlant autant l’épique que le dérisoire, la spéculation que la bouffonnerie, leur art reflète les contradictions d’une époque tiraillée entre le désir de changer la réalité et la conscience que les héros appartiennent à un monde révolu.

Dans ses vidéos et ses peintures, Alex Cecchetti questionne la permanence des grands récits mythiques dans notre société contemporaine, depuis la vie de St François d’Assise jusqu’aux westerns spaghettis. Les vidéos et les photographies de Diego Perrone révèlent une vision poétique du monde confinant au mystère et à l’absurde ; l’œuvre protéiforme de Lara Favaretto rend hommage aux systèmes de pensée alternatifs présents dans les croyances populaires. Roberto Cuoghi, quant à lui, tente d’affecter le réel en opérant un certain nombre de modes de transformation qu’il expérimente tant sur son propre corps, que sur des représentations médiatiques. A partir d’une réflexion sur la spécificité du médium cinématographique, Paolo Chiasera exerce, entre réalité et virtualité, la tangibilité de ses propres perceptions. Enfin, nimbée de fausse désinvolture typiquement italienne, l’œuvre de Piero Golia questionne la posture de l’artiste démiurge.
Précaire, leur pratique se met à l’épreuve de la réalité, y guette les signes d’un affranchissement possible ou fantasmé. La quête métaphysique de ces artistes s’accompagne de l’affirmation d’une nouvelle subjectivité et les distorsions infligées au réel soulignent le pouvoir de l’imaginaire à dépasser sans cesse ce qui est donné. Leurs oeuvres réaffirment, sur un mode mélancolique et sincère, la force d’émancipation de l’acte artistique.

Dates
3 - 27 juin 2003
Horaires
Du mardi au samedi, de 11h à 19h
Lundi sur rendez-vous
Entrée libre
Visites
Visites commentées gratuites
mercredi 12h, samedi 12h et 16h
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