Around Radical Painting

Nicole Hassler, peintre influencée par le Radical Painting, travaille autour de l’identité de la couleur. Pour cette exposition, elle évoque le consumérisme, en s’inspirant des recherches scientifiques autour de la couleur des cosmétiques industrielles. Elle s’impose ici le défi de les reproduire en peinture.

Nicole Hassler reprend tout ce qui est devenu code, post-modernisme, déploie tous les artifices de ce qui fait et l’apparence d’une femme qui se doit d’être belle et-tais-toi, et de l’histoire de la peinture, autant intégrée dans nos salons d’alors que plus encore aux critères d’aujourd’hui. Mais elle les remploie dans l’univers de cette peinture radicale, essentielle, nécessaire à son existence et la nôtre, racine. Ainsi “what you see is what’s to be seen” y rejoint ce que Marcia Hafif disait “born again”… de la peinture. Celle-ci peut être celle du bâtiment, de l’art ou du cosmétique avatar attribué au féminin (ou son cliché ?). Les noms des œuvres exposées renvoient à leur référence commerciale
empruntée à des notions ready-made de la pensée disponible, que leurs promoteurs se sont appropriés pour dénommer leurs produits de prestige qui font les parfaites élites belles à leurs yeux, aux nôtres.

Michel Bernheim, avril 2019