FRANCISCA ANINAT | DÉBORA BOLSONI | ALBERTO CONT | HIROFUMI ISOYA | MATTHIAS REINMUTH | FLORENCIA RODRIGUEZ GILES TOGETHER WE STAND

Bendana | Pinel Art Contemporain a le plaisir de présenter «Together We Stand», une exposition collective mettant en lumière les univers singuliers de 6 artistes.

Francisca Aninat (Chili) : Le projet de peinture «Vacíos de Voz» (Red, Black) est le produit d’une série de conversations qui se sont tenues dans des salles d’attente. Tout en racontant leurs souvenirs et en établissant un processus pour les visualiser, différents participants ont réalisé les dessins et dit les phrases figurant dans ces œuvres. Le projet est présenté comme un exercice visuel anthropologique, qui vise à rendre tangible l’abstraction dans laquelle se trouvent les souvenirs.

Dans «Biblioteca manifesta», Débora Bolsoni (Brésil) utilise d’anciens revêtements de céramique provenant d’immeubles démolis ou abandonnés. La configuration labyrinthique des œuvres fait référence à des bâtiments publics ou à des ruines. Ce qui intéresse Bolsoni, c’est de changer le contenu des images qui ont circulé en tant qu’éléments décoratifs ayant occupé des espaces intimes de milliers de logements sociaux, symboles de la hiérarchie sociale brésilienne. Ces différentes pièces en céramique deviennent des documents d’identités.

Dans ce travail d’Alberto Cont (Italie),« peintre de couleurs », une série de couches de peintures, fines et translucides, voilent littéralement la composition initiale, l’occultant plus ou moins intensément suivant la tonalité choisie. « Riflessi » s’inscrit dans la continuité de ses précédents travaux et met en avant sa technique particulière de recouvrement avec cette fois une perspective plus radicale de transformation des toiles en vibration lumineuse.

La série «The Lags» de Hirofumi Isoya (Japon), est une mise en abyme parfaite. Les photographies montrent une photo encadrée tombant d’une étagère. Lorsque vous regardez de plus près, vous réalisez que l’image qui tombe est la même que celle qui contient la photo et que l’étagère dont elle tombe est juste devant vos yeux. D’une manière générale, une photographie capture un événement qui s’est produit dans le passé, mais cette photo en particulier semble prédire ce qui se passera dans le futur. En ce sens, Isoya commence à tirer le futur vers le présent.

Dans sa dernière série intitulée «Glimpse», Matthias Reinmuth peint des paysages émotionnels reflétant le flux constant de sons et d’images véhiculées par les médias et les réseaux sociaux qui interfèrent dans nos vies quotidiennes. Reinmuth décrit cette série comme étant la représentation du moment de flottement entre deux images ou deux sons consécutifs. Les deux œuvres «Flying Tigers» et «Firecracker» sont la reproduction de ces flux permanents, de sons et d’images confondus qui créent un sentiment de sérénité.

Florencia Rodriguez Giles (Argentine): «Biodelica» est une série de dessins sur la force de la vie (bios), qui se manifeste (delia) en tout, dans les corps, dans le plaisir de ceux qui en sont capables, dans l’imagination, dans les rencontres entre les espèces, dans tous les mondes qui s’inventent et émergent à chaque instant dans la biosphère. Ces dessins traitent aussi d’une force impersonnelle et universelle qui peut prendre les formes les plus imprévisibles. Dans ces œuvres, la force s’incarne dans une communauté d’êtres vaginaux et forts qui font jaillir des flux de vie de manière incessante.