L'Avancée Mathilde Rossello

M ROSSELLO NL
M ROSSELLO NL
du 28 octobre au 27 novembre 2021

Située au cœur du café-librairie de la nouvelle Fondation Pernod Ricard, l’Avancée est un espace d’accrochage dédié aux artistes émergent·es. Une façon de prolonger l’espace d’exposition dans l’espace de vie et inversement. L’Avancée c’est aussi, possiblement, un promontoire ou une crête pour tous·tes les jeunes artistes, encore étudiant·es : une façon de s’avancer, un peu timidement, en jouant à la surface d’un mur qui bientôt, dans les espaces d’exposition qu’ils ou elles ne manqueront pas d’investir à l’avenir, n’aura de cesse de se démultiplier. Avec cette nouvelle initiative, la Fondation Pernod Ricard conforte son rôle auprès de la jeune scène artistique en France.
 
Durant la saison 21/22, la Fondation Pernod Ricard invite les Beaux-arts de Paris et sa filière « métiers de l’exposition ».
 
Dans le cadre de notre collaboration avec les Beaux-arts de Paris, Mathilde Rossello  inaugure le programme « L’Avancée », avec une installation picturale intitulée « Vinalement Eva vacille » présentée au sein du café-librairie de la Fondation.
 

Mathilde Rossello Rochet est née en 1994. Elle est actuellement en dernière année aux Beaux-Arts de Paris.

« Dans mon travail de peinture, je m’intéresse principalement à la représentation du corps. Avant l’étape de peinture qui s’effectue à l’atelier j’écris, je dessine et me mets en scène dans des autoportraits photographiques que j’intègre parfois à mes tableaux. La représentation du corps féminin au cinéma a récemment été une forte source d’inspiration. Mon intérêt pour le récit et la poésie cependant persistent ainsi qu’une attention pour les relations qu’entretient la pièce finale avec l’espace d’exposition et ses visiteur.se.s.

Les formats de mes tableaux sont presque toujours identiques. Ils oscillent entre centcinquante et cent-soixante centimètres de hauteur pour cent de large. Ils sont assez grands pour que je puisse faire des gestes amples et assez petits pour que je puisse les manipuler. Ainsi, lorsque je travaille je peux les tourner dans tous les sens, les adosser au mur ou les coucher au sol.

Une fois le panneau fixé sur le châssis, le support est prêt. J’ai devant moi un espace vierge, un terrain de jeu sur lequel je peux m’exprimer librement tout en convoquant mon imaginaire et des images venant de divers horizons. Ce travail de collage des formes, des couleurs et des mots dans le tableau me permet de mettre les choses à plat, de mieux voir ce qui m’entoure. À l’aide d’un large panel d’outils, je développe tout un répertoire de gestes desquels découlent les formes de mes peintures. Sur mes supports en bois je travaille au pinceau, au rouleau, au feutre, au crayon, à la bombe aérosol, au scotch, au cutter, aux ciseaux à bois, je ponce, je découpe, je colle, je verse la peinture directement depuis le pot. Mes gestes sont tour à tour rapides, lents, je peux repasser le même geste plusieurs fois, ou le répéter à différents endroits de l’image. Mon mouvement peut être circulaire, en zig zag, saccadé, tremblant…

Ces gimmicks que je développe viennent de la peinture abstraite américaine, de la bande dessinée, du cinéma, du théâtre, du roman, ou encore de la poésie. Je m’imprègne d’auteurs et autrices divers, d’Ed Ruscha, de Christopher Wool, de Michael Krebber, de génériques de films comme celui d’Attache-moi! de Pedro Almodovar, des pièces de Samuel Beckett, du travail protéiforme de Guy de Cointet, des peintures murales de Lily Van der Stokker ou du récit poétique Alors Carcasse de Mariette Navarro. Dans l’exercice de la peinture murale je rejoue mes gestes de l’atelier en m’adaptant à l’espace d’exposition, j’accroche ensuite le tableau par-dessus. Le voilà entouré de nouveaux signes qui changent au gré des expositions.

Dans l’installation Vinalement eva vacille, le tableau à la frontière entre le figuratif et l’abstrait s’est construit à la verticale à partir de la lettre V. Une fois le support mis à l’horizontale les deux «V» se sont changés en deux yeux plissés. Le court poème écrit au mur pose le début d’un récit, dépeint un jeu de langage et les rapports qu’entretiennent le tableau et les visiteur.se.s. »

Dates
28 octobre - 27 novembre 2021
Horaires
Du mardi au samedi, de 11h à 19h
Lundi sur rendez-vous
Entrée libre
Visites
Visites commentées gratuites
mercredi 12h, samedi 12h et 16h