Overdose
Exposition personnelle de Tomi Ungerer.
« On notera avant toute chose que Ungerer est libre. Libre d’emprunter des voies et voix diversifiées en fonction de ses humeurs, angoisses et de l’urgence du moment. Tantôt l’auteur de collages sobres ou baroques, tantôt
de sculptures et assemblages selon les cas déjantés, hilarants, glauques, morbides et inquiétants – au sens « unheimlich » du terme -, Ungerer peut aussi endosser le costume d’un dessinateur respectueux du beau métier au trait ferme ou délié. Rien ni personne ne saurait l’enfermer dans une case. Car s’il est libre, c’est en premier lieu sa dimension inclassable qui le caractérise.
Ungerer a traversé l’histoire de l’art contemporain, les histoires oserait-on dire, sans jamais chercher à se positionner et encore moins à s’imposer. »
Erik Verhagen*
Sans frontière, sans gêne, sans restriction, Tomi Ungerer ne s’est jamais limité à un seul médium et à un seul mode d’expression. Il était toujours prêt à tout
croquer ! A l’âge de 25 ans, départ pour le nouveau monde : 60$ en poche, New York, un apatride parmi tant d’autres… Libre, drôle, culotté, Tomi Ungerer séduit la presse, les magazines,The New York Times, Esquire, Life, Fortune. Les dessins du jeune français sont « tendance »!
De trois brigands, d’un Jean et d’une lune, on en oublie les orgasmes à la chaîne, le sexe à l’américaine et les machines à baiser. Près de 4000 dessins, des sculptures, des affiches, des collages… Tomi Ungerer vacille entre
l’univers des enfants et le monde des adultes auquel la galerie dédie sa prochaine exposition : une série inépuisable d’images choc à l’humour noir, grinçant, provocateur qui est le sien. Du xéros à l’encre en passant par les poupées Barbie, l’artiste ne cesse d’imaginer, de distordre, de dérouter. La galerie ouvre ses portes à l’humour, à la couleur, au sexe et à l’EXCES !
Agate Bortolussi
*extrait du texte publié dans « The Ungerer » édité par la galerie à l’occasion de l’exposition, avec également les contributions de Robert Storr, Werner Spies, Aria Ungerer et Thérèse Willer