Play- list 2
Artistes : Maria Laet et Angelika Markul.
La galerie Martine Aboucaya est heureuse de présenter le deuxième volet du projet récurrent Play-List. Après avoir surtout écouté en juin dernier les oeuvres de Robert Barry, On Kawara, Angela Detanico / Rafael Lain, Shigero Matsui, Peter Downsbrough, Judith Deschamps et Jacques Roubaud, voici maintenant un dialogue inattendu entre deux films, l’un de Maria Laet et l’autre de Angelika Markul. Le point commun en serait peut-être notre rôle d’observateur, de regardeur… La Mémoire des Glaciers est un film de Angelika Markul, tourné en Patagonie en 2017, avec une musique de Côme Aguiar. Premier volet d’une trilogie sur l’origine et l’existence de l’homme jusqu’à son évolution, ce film est un mythe aux confluences de la science et de la fiction. Il a pour point de départ la découverte de la comète Tchourioumov-Guérassimenko, qui pourrait contenir une explication sur l’origine de la vie sur terre. Est ici raconté le tragique effondrement d’un glacier au Sud de la Patagonie, les images contrastées évoquant les amputations d’un corps gangrené. Au coeur de ces roches organiques – comète et glaciers – sont préservées de manière égale la vie et la disparition. Angelika Markul en révèle les secrets qu’ils conservent (réels ou fictionnels) à travers des images teintées de mystère. Née en en 1977 en Pologne, Angelika Markul vit et travaille à Paris. Elle a récemment reçu le Prix Coal 2016 qui récompense un artiste pour son travail associant art et environnement. Elle est aussi la lauréate du Prix Sam Art en 2013. Film, couleur, son, 10’51’’, en boucle, images 3D, édition de 4 exemplaires. Abismo das superficies est une video de Maria Laet dont les images nous sont extrêmement familières. De la lumière en mouvement et quelques ombres. Dans une relation qui se veut rencontre et dialogue avec les éléments naturels et avec des surfaces du monde, tel par exemple que de tenter de coudre le sable, Maria Laet explore les propriétés physiques de matériaux très élémentaires, mais surtout les plus fluides et les plus volatils : le sable, la neige, le lait, l’encre, le souffle. Avec des gestes précis, simples et répétitifs, Maria Laet s’approche d’une forme de rituel, comme si ces gestes dans leur patiente tentative de captation s’employaient au dévoilement de l’invisible. Née en 1982, Maria Laet vit et travaille à Rio de Janeiro. Une exposition personnelle à l’Institut d’Art Contemporain Villeurbanne / Rhône-Alpes, ouvrira le 28 mai prochain. Video couleur, son, 11’33 », en boucle, édition de 5 exemplaires. (commissioned work for the 33rd São Paulo Biennial)