Propice

Cette exposition est le reflet d’une nouvelle génération d’artistes qui s’imposent par leur imagination et leur esprit d’indépendance. C’est ainsi qu’il faut voir cette exposition et non comme l’émergence d’un quelconque mouvement. ’Leurs approches, souligne Catherine Francblin, sont diverses comme sont diverses leurs méthodes et leurs pratiques (peinture, vidéo, photocopie, sculpture, objet, etc…) comme sont diverses également les images qu’ils créent et multiples les styles qu’ils développent’.

Ainsi, entre un coin de mur de Philippe Ramette qui évoque un lobe d’oreille orné d’un piercing et une oeuvre sonore de Claude Closky qui nous fait retrouver avec un sourire complice les charmantes voix des animateurs radio, entre l’impressionnante installation de tomates de Didier Marcel et les images sophistiquées de Florence Paradeis, trouver un dénominateur commun révélerait de la pure subjectivité. Et pourtant tous ces artistes ont en commun une même intelligence de leur époque, une même audace, un même sens du jeu et n’hésitent pas à manier l’humour parfois jusqu’au délire comme Gilles Barbier.

Exposant depuis quatre à cinq ans sur la scène internationale et suscitant à chaque fois le même intérêt, ces jeunes artistes de la French Touch, constituent à coup sûr notre mémoire patrimoniale du troisième millénaire.
Côté spectateur, on navigue avec bonheur dans une atmosphère qui éveille, nourrit et entretient notre curiosité. Pour une fois, un contact direct s’établit entre les oeuvres et le spectateur et le plaisir s’impose.