Une vie moins ordinaire
Ses oeuvres sont des propositions absurdes et joyeuses qui vont à l’encontre des conventions. Son art et sa vie se confondent. Il se met en scène dans des actions naïves et amusantes, où la poésie et l’imagination sont les relais des velléités utopistes de l’artiste. Ses oeuvres récentes nous racontent des histoires inspirées de la vie courante, qui mettent en scène nos rêves et nos frustrations. Il nous raconte également une série d’expériences artistiques menées dans l’espace public, dont il sort systématiquement vaincu. Enfin, comme pour exorciser les rêves d’enfance, il se représente dans la peau de divers personnages publics, désir d’altérité qui hante notre existence. Gonzàlez, n’hésitant pas à sacrifier sa propre personne, se présente comme un antihéros. Mais l’image ridicule qu’il montre de l’artiste révèle des interrogations plus profondes sur son rôle, lequel se complaît dans l’idiotie*.
L’oeuvre intitulée Journal intime (l’appartement), a été spécialement conçue pour le Centre d’Art Virtuel de Synesthésie. Par de simples prélèvements photographiques de son appartement, il construit un univers, emprunté au quotidien, ludique et interactif, entre signifiant et signifié. Le spectateur est ainsi conduit à reconstruire sa propre histoire.
Les oeuvres virtuelles Neuromix de l’artiste neurologue Jean-François Chermann, et Reading the city d’Éric Maillet, extraites du Centre d’Art Virtuel (CAV) de Synesthésie sont également présentées.
Synesthésie a ouvert en 1995 un espace sur le web consacré aux théories et pratiques de l’art actuel, dans le contexte des nouvelles technologies. Le Centre d’Art virtuel de Synesthésie présente des oeuvres spécialement conçues pour l’Internet.
* L’idiotie, Jean-Yves Jouannais, éd. Beaux-Arts magazine, 2003,