A l’occasion de la nouvelle édition de la foire Artparis, qui se tiendra du 31 mars au 3 avril 2011, un parcours artistique est proposé les 1er et 2 avril, dans un périmètre inédit, propice à une déambulation à proximité du Grand Palais. Dans le contexte de Artparis, s’est imposé au travers de cette promenade, un questionnement sur ce qui constitue l’écrin de notre quotidien : la ville et ses espaces.
Afin de redonner à voir et à comprendre l’extraordinaire diversité patrimoniale, sociale, économique ou esthétique qui nous entoure, les commissaires associées, Marie-Ann Yemsi & Agnès Violeau ont donné la parole à des artistes dont la pratique pose un regard sur ce que l’on peut regrouper sous le terme de « mythologies urbaines ». Ces propositions sont accueillies dans 9 lieux prestigieux, partenaires de ce parcours.
L’artiste présenté à la Fondation d’entreprise Ricard
Malachi Farrell
Né en 1970 à Dublin, Irlande. Vit et travaille à Malakoff.
Si le spectateur est amené, par les oeuvres de Malachi Farrell, à prendre conscience du devoir d’engagement face à une société brutale, cette violence n’en est pas moins catalysée par l’humour et l’ironie que l’artiste insuffle dans ses constructions. Malachi Farrell reste très imprégné par la culture punk et industrielle. Ses oeuvres peuvent être lues comme autant de chorégraphies de machines animées par des circuits électroniques « high-tech », enrichis d’une pléiade de moyens plus « low-tech ». Pour les Nuits Parisiennes la Fondation d’entreprise Ricard présente Strange Fruit, une installation sonore faisant référence au poème sur le lynchage d’un noir américain écrit au milieu des années trente par Abel Meeropol et a été interprété pour la première fois par Billie Holiday en 1939 au Café Society à New York, premier café « intégré ». Cette chanson est considérée comme le premier protest song américain et constitue les prémices de la lutte pour les droits civiques. Malachi Farrell transpose le lynchage de l’homme noir à la situation mondiale actuelle, où l’environnement est détruit par la misère sociale et l’inconscience écologique.
Malachi Farrell a récemment montré son travail au Centre Pompidou à l’exposition Dreamlands, à l’Abron Art Center de New-York avec The shops are closed et Strange fruits in the street au Centre d’Art Le Lait en 2009 ; La Gégène au Mac/Val à Vitry ; au CCC de Tours avec PS5 Recruting Station en 2007 ; au Jane Kim/Thrust Projects, New-York avec Nothing stops a New-Yorker en 2005 ou encore au CAPC de Bordeaux pour Malachi Farrell en 1999. Il a participé à de nombreuses expositions collectives.
Horaires
Vendredi 1er avril / 18h-22h : Parcours privé.
Accès sur présentation de l’invitation ou du pass VIP ArtParis.
Samedi 2 avril / 10h-19h : Accès libre.