Pernod Ricard Art World. French contemporary Art: Ricard Foundation Prize.
Pernod Ricard Russie, la Fondation d’entreprise Ricard et le Centre d’art contemporain Winzavod à Moscou, sont heureuses de présenter l’exposition Pernod Ricard Art World. French contemporary Art: Ricard Foundation Prize, jusqu’au 29 novembre 2008 dans l’espace d’exposition White Hall de Winzavod à Moscou.
Boris Achour (2002), Christophe Berdaguer & Marie Péjus (2007), Mircea Cantor (2004), Loris Gréaud (2005), Vincent Lamouroux (2006), Matthieu Laurette (2003), Natacha Lesueur (2000), Didier Marcel (1999) et Tatiana Trouvé (2001).
Curator: Claire Staebler
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CONSTELLATION.
« Concentrée autour de l’univers de neuf artistes émergents et plus reconnus, l’exposition Pernod Ricard Art World se construit comme un engagement pour une scène française en devenir et prolonge ainsi la mission de la Fondation d’Entreprise Ricard.
Depuis 1999, chaque année la Fondation d’Entreprise Ricard remet un prix à un jeune artiste de la scène française, récompensant ainsi sa démarche. Pour la première fois, ces artistes sont réunis au sein d’une exposition et le public russe est invité à découvrir et expérimenter leurs propositions artistiques. Originaires ou habitant en France, ces artistes composent un panorama riche et varié de la scène contemporaine française et offre un paysage très sculptural entre fiction, poésie et humour.
L’exposition Pernod Ricard Art World explore une énergie collective et permet de mettre en évidence un ensemble de caractéristiques communes aux oeuvres de ses artistes aux trajectoires très différentes. Située à l’entrée du White Hall, l’oeuvre de Vincent Lamouroux, La constellation du sculpteur, apparait comme une parfaite introduction à cette exposition réunissant essentiellement des artistes préoccupés par des questions liées aux productions d’objets et d’espaces. Originellement, La constellation du sculpteur est le nom donné à un amas d’étoiles visible seulement au mois de novembre…
A l’image de cette constellation, cette exposition se construit comme une multitude, un chaos ordonné, un amas maitrisé conviant le spectateur à une exploration d’espaces inédits ou parallèles : ceux créés par les artistes. Ainsi sculpture mais aussi plus largement installation, photographie, vidéo, performance, sont convoquées pour parcourir la force et la vivacité artistique qui s’emparent de cette nouvelle génération. Pourtant si la sculpture se dessine comme un trait commun, c’est sous des formes tres hétérogènes qu’elle apparait au coeur de ce projet.
Boris Achour rejoue les codes de la sculpture et du mobile se déployant dans l’espace d’exposition. Pour l’exposition Pernod Ricard Art World Boris Achour propose une nouvelle étape de son oeuvre sérielle Conatus dont l’ambition est à la fois d’ordonner le chaos mais aussi de donner vie à des formes inertes. Privilégiant des sculptures ready-made inspirées du monde agricole, Didier Marcel ramène le paysage au coeur de l’exposition et contribue avec son oeuvre Sans titre-Eoliennes à la création d’une perspective improbable. Par la manipulation des dimensions, des perspectives et des réductions d’échelles, Tatiana Trouvé trouble notre perception de l’espace. L’artiste expose ici une série de dessins uniques ainsi qu’une sculpture faisant écho à la mémoire et à des espaces fantasmatiques. Mircea Cantor exploite dans ses installations des matériaux non conventionnels pour composer des sculptures poétiques et absurdes. Ainsi, l’oeuvre Nido met le spectateur dans une position inconfortable en le confrontant à une certaine idée de la fragilité. Avec poésie également et parfois crudité, Natacha Lesueur sculpte les corps et la nourriture avant de les immortaliser par le biais de la photographie. Ses paysages à base de purée sont également évocateurs de jeux ludiques et enfantins. Christophe Berdaguer et Marie Péjus à l’aide de maquettes et d’installations in situ, s’intéressent aux ressources psychiques, politiques et sociologiques de l’architecture. Les Psychoarchitectures de Berdaguer et Péjus s’inspirent de dessins d’enfants ayant subi un traumatisme. Entre science-fiction et physique quantique, l’artiste Vincent Lamouroux oeuvre notamment à une conception ouverte de la sculpture, élargie au champ entier de l’espace. Loris Gréaud, passionné d’architecture, révolutionne constamment l’espace de l’exposition par de multiples approches conceptuelles. Avec son oeuvre Frequency of an Image (Tremors were Forever Edit), l’artiste provoque une secousse sismique dont la fréquence est calquée sur sa propre activité cérébrale. Enfin, Matthieu Laurette développe un langage plus informel à travers actions et happenings situés le plus souvent dans l’espace public. La série de posters et de vidéos Déjà vu, résultat de performances organisées par Laurette avec des sosies de personnalités, offre un commentaire ironique sur les notions de célébrités dans un milieu artistique en quête de légitimité.
Si la définition communément acceptée d’une constellation signifie un groupe d’étoiles à la fois dispersées et regroupées alors effectivement à l’image d’une constellation, les artistes réunis ici, individus isolés et éclatés, forment un collectif temporaire à la faveur de cette exposition conçue comme une voûte céleste sur laquelle l’imaginaire du public est invité a venir se projeter. »
Claire Staebler