Taïs Gutin

Artiste

 « tel[le] un cours d’eau qui creuse son lit là où il rencontre le moins de résistance. »* 

Pourtant, les résistances sont aussi les rochers qui marquent et délimitent la singularité du chemin emprunté par la rivière. Ils créent des tensions qui permettent de rendre visible la mémoire de l’eau qui s’écoule.

Actuellement en 4ème année à l’ESACM (Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole), j’écris mon mémoire et j’expérimente de nouveaux médiums en volume tels que le polystyrène, le papier bulle et le plexiglass afin d’approfondir la narration que déploie à travers mon travail. 

J’imagine et mets en scène mon travail comme une narration qui s’établit dans l’espace. Les pièces créent des tensions entre elles et appellent la•e regardeur•euse à se situer et à se déplacer à l’intérieur des différentes couches de lecture que propose l’installation. La pluralité des matériaux et des techniques utilisées propose différentes modalités d’éprouver l’écriture, la lecture, la narration et la fiction.
* NORRIS Barney, Ce qu’ on entend quand on écoute chanter les rivières. Londres : éditions du seuil, 2017.