Armand Morin / Bettina Hutschek
Cette nouvelle séance de Partitions (Performances) propose d’aborder la relativité des savoirs et des connaissances sur le monde, de ses origines géologiques à ses occupations successives dans un processus permanent de redéfinitions autant historiques que poétiques.
Des premières traces de l’humanité dans les grottes préhistoriques à la constitution de la cité de Valette sur l’île de Malte, Armand Morin et Bettina Hutschek, par des phénomènes de transformations de données historiques ou scientifiques en images, nous content, que ce soit par la fiction ou les effets spéciaux, comment se transforme la perception d’un territoire ou d’un paysage et sa mythification progressive en véritables archétypes dédiés au tourisme.
Armand Morin / Les effets spéciaux
Par quels artifices le monde nous est-il perceptible ? De l’imagerie scientifique aux effets spéciaux de cinéma, Armand Morin propose d’approcher le monde comme un décor à travers la manipulation directe des images. Faisant suite à son exposition à Nevers « La terre vue du ciel » dans l’espace Tlön, cette performance aborde l’écart entre l’observation de phénomènes et sa vulgarisation. De la grotte de Lascaux à la paléo-astronomie, des parcs d’attractions aux dioramas du musée de Tervueren, Armand Morin, nous guide à travers les images de la réalité et sa reconstitution.
Né en 1984 à Nevers, il vit et travaille à Bruxelles. Formé à l’école des beaux-arts de Nantes puis au Fresnoy – Studio National des arts contemporains, il a exposé récemment à Nevers (Tlön), au Frac Bretagne, au Yuma Art Center en Arizona, à la Villa Emerige, à la Biennale de Bourges et au Salon de Montrouge. Sa première performance a été présentée au Centre Pompidou dans le cadre du festival Hors-Piste.
Bettina Hutschek / Valetta
Depuis quelques années Bettina Hutscheck développe une série de conférences où elle nous livre une autre histoire des villes, combinant les faits historiques, les légendes, à l’imaginaire qu’ils suscitent. Après Brest, Venise, New York et Bucarest, c’est la ville de Valetta sur l’Ile de Malte où réside actuellement l’artiste, qu’elle a choisi de raconter sous une forme où la rigueur scientifique est traversée par la fiction et ses possibles réinterprétations. Partant notamment, du tatou, animal emblématique de l’île, elle nous propose son analyse de la ville comme une hyper-structure dont la rigueur du plan d’occupation se trouve peu à peu perturbé par ses différents usagers. Cette performance fait suite aux travaux de recherche menés depuis plusieurs années sur l’ile de Malte et qui a donné lieu l’an dernier à l’exposition « Maltese Confabulation » à l’espace Blitz de Valetta à Malte.
Née en 1977 à Kempten en Allemagne, elle vit et travaille entre Berlin et Malte. Après des études en Histoire de l’art à Florence puis à l’Humboldt-Universität de Berlin, elle intègre l’école des beaux-arts de Leipzig puis étudie la performance à la TISCH School of the arts de New York. En 2013, le Quartier de Quimper lui a consacré une exposition personnelle. Elle a exposé ou performé notamment au centre d’art Passerelle à Brest, dans plusieurs Kunstverein à Berlin, à l’ICCA de Bucarest et à la Deutsches Haus de New York.