Cinéphémère 2019
La FIAC et la Fondation d’entreprise Ricard présentent cette année la dixième édition du Cinéphémère, un programme de courts films d’artistes diffusé en continu pendant la semaine de la FIAC, du mercredi 17 octobre au dimanche 21 octobre 2019.
Pour la dixième édition du Cinéphémère, Thomas Boutoux propose un cycle de films d’artistes, pour certains récents et d’autres historiques, qui trace une histoire de la sensibilisation des artistes contemporains aux problèmes environnementaux, à l’évolution des conditions climatiques et la transformation et l’altération des écosystèmes. Le programme entend mettre au premier plan les manières de voir, de rendre compte, de faire et d’agir propres aux pratiques artistiques sur ces phénomènes majeurs de notre époque et leurs conséquences passées, présentes, et futures.
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« Si la prise de conscience de l’urgence écologique n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui, l’écologisme dans l’art n’est pas une idée neuve. Considérer qu’il s’agirait uniquement d’un motif en vogue actuellement, voire d’un positionnement opportuniste, non seulement revient à faire le jeu d’une forme de climato-scepticisme, mais il empêche également de prendre acte des pratiques, des langages, des expériences artistiques qui depuis des décennies observent, pensent, habitent, les transformations et catastrophes environnementales contemporaines. La programmation de films courts d’artistes internationaux du Cinéphémère cette année cherche ainsi, au contraire, à composer et à interroger une histoire de la sensibilité et de la sensibilisation artistiques à l’environnement au cours des trois dernières décennies. Elle ne prétend pas à l’exhaustivité, tant, en réalité, est abondante la production des artistes et cinéastes contemporains qui traite des bouleversements des dynamiques écologiques de notre temps. Elle s’intéresse plus particulièrement aux artistes qui ont placé au cœur de leur travail la question des affects, ces affects ambivalents que décrit l’écrivain et philosophe Baptiste Morizot, qui « donneraient forme à cette détresse d’habiter l’abîmé, mais qui seraient aussi capable d’orienter les passions qui sourdent de ce constat – de les orienter vers la vie, vers la pensée, vers des manières de vivre moins insoutenables ». Le médium du film, la part belle qu’il donne aux paysages, aux climats, mais tout autant au vivant, aux acteurs et aux actrices, humains ou non, et enfin aux régimes narratifs, est sans conteste un des mediums privilégiés d’une approche artistique des enjeux environnementaux. Ce sont aussi les modalités de production propres aux films d’artistes, volontairement à l’écart des standards de l’industrie cinématographique, mais aussi leurs modalités spécifiques de diffusion, de circulation et d’installation qui traduisent également ici, en acte, l’engagement écologiste de longue date de nombreux artistes contemporains. »
Thomas Boutoux, commissaire