COURTISER
« Courtiser », entreprise élégiaque s’il en est, verra dialoguer Nathalie Koble, médiéviste, soucieuse aussi des résurgences médiévales dans la littérature comme l’art contemporain, et Sabine Macher, poète et chorégraphe qui investit avec inventivité les formes.
BIOGRAPHIES
Nathalie KOBLE
Nathalie Koble est philologue et chercheuse en littérature médiévale. Elle enseigne à l’École Normale Supérieure la langue et la littérature française médiévales, elle y est responsable du parcours consacré à l’écriture poétique.
Ses recherches portent sur les liens qu’entretiennent textes et mémoire dans un régime de performance et de « manuscriture », fondé sur la survenue comme la « revenance » des œuvres.
Ses travaux concernent des ensembles romanesques du XIIIe siècle, ainsi : Les « Prophéties de Merlin » en prose : le roman arthurien en éclats, Champion, 2010 ; certaines fictions profanes du XIIe siècle (éditées et traduites par ses soins) : Le « Lai du cor » et le « Manteau maltaillé ». Les Dessous de la Table ronde, Éditions Rue d’Ulm, 2005 ; Lais bretons : Marie de France et ses contemporains, Champion, 2011, avec Mireille Séguy.
Elle s’intéresse, de plus, à la langue amoureuse dans la tradition courtoise : Drôles de Valentines : la tradition poétique de la Saint-Valentin du Moyen Âge à aujourd’hui, sous presse ; et travaille, en collaboration avec Mireille Séguy, sur les résurgences du Moyen Âge dans la littérature et l’art contemporain : Passé présent. Le Moyen Âge dans les fictions contemporaines, Éditions Rue d’Ulm, 2009, Mémoire du Moyen Âge dans la poésie contemporaine, Paris, Hermann, 2014, avec Amandine Mussou. Elle développe, par ailleurs, un travail poétique.
Sabine MACHER
Sabine Macher est poète, danseuse, chorégraphe et photographe. Allemande, elle écrit en français. Issu d’une matière intime, son travail poétique est une recherche et exploration entre les formes présentes et imaginaires, marquées aussi par leur éloignement
Elle est l’auteure de livres Le lit très bas, Maeght, 1992 ; Ne pas toucher ne pas fondre, Maeght, 1993 ; Une mouche gracieuse de profil, Maeght; 1997 ; Rien ne manque au manque, Denoël, 1999 ; Adieu les langues de chat, Seghers, 2002 ; Le poisson d’encre dans ma bouche n’est pas à sa place, 1 :1, 2003 ; Portraits inconnus, Melville, 2003 ; himmel und erde, suivi du carnet d’a., Théâtre Typographique, 2005 ; deux coussins pour Norbert, Le bleu du ciel, 2009 ; résidence absolue, Isabelle Sauvage, 2011. On lui doit aussi des pièces sonores; des spectacles, seule ou en collaboration, qu’elle présente dans de nombreux lieux en France comme à l’étranger. Elle travaille actuellement à la diffusion de la pièce de Raymond Roussel La Doublure, en une seule et longue séance, (« Nouvelles impressions de Raymond Roussel », Palais de Tokyo, 2013), ainsi qu’à des objets sonores ethnographiques : dire la danse.
Depuis les années 80, elle a été interprète entre autres pour les chorégraphes Georges Appaix, Geneviève Sorin, le groupe Dunes, Alain Michard, puis plus récemment pour Laurent Pichaud, Thierry Baë, Mickaël Phelippeau, Eleonor Didier, Xavier Leroy et João Martins. Au théâtre elle joue pour les metteurs en scène Robert Cantarella, Daniel Jeanneteau et Alain Fourneau. Elle traduit de nombreux auteurs de l’allemand comme de l’anglais : Friederike Mayröcker, Oskar Pastior, Harun Farocki,Simone Forti.