ECHOS À COINTET
Patrick Javault reçoit Frédéric Paul, auteur, à l’occasion de la sortie de son livre GUY DE COINTET, en compagnie d’Erik Bullot, cinéaste et essayiste
La position profondément originale et parfaitement excentrique adoptée par Guy de Cointet au cours d’une carrière de vingt ans à peine lui vaut, paradoxalement, d’occuper aujourd’hui une place de choix dans un espace artistique contemporain qui a su absorber poésie, cinéma et arts de la scène. On sait que Guy de Cointet (1934 – 1983) appartenait à une famille de militaires, qu’il eut la révélation de Raymond Roussel, qu’il s’expatria aux Etats-Unis au milieu des années soixante (à Los Angeles à partir de 1968), que la langue anglaise ne cessa jamais pour lui d’être aussi étrange qu’étrangère, qu’il jouait librement avec les lettres et les chiffres, dessinant des textes dans des langues ou des codes qui restent indéchiffrables, qu’il produisit des expositions dans lesquelles les dessins et objets exposés fournissaient argument, matière, décors et accessoires à des performances jouées (presque) comme au théâtre. Dix ans après sa disparition, celui qui fut essentiellement un artiste pour artistes (Paul McCarthy, Mike Kelley notamment) est plus que jamais d’actualité et ses pièces ou performances sont jouées dans le monde entier. Une importante monographie est parue cette année chez Flammarion. Son auteur, Frédéric Paul, viendra parler avec nous de cette œuvre secrète en compagnie d’Erik Bullot, cinéaste et essayiste, dont le plus récent film a pour titre « La Révolution de l’alphabet ».
Guy de Cointet, par Frédéric Paul, Editions Flammarion, 272 pages, 50 €