Jean-Noël Orengo / Gaël Peltier
Cette dernière séance de la première saison du programme Partitions (Performances) propose deux manières de revisiter les mythologies contemporaines : mythe fondateur de la création du monde (de l’art) chez Jean-Noël Orengo, l’écrivain proposant une réécriture de la Bible (de l’avant-garde) dans laquelle Marcel Duchamp interprète le rôle de « Dieu » ; mythologies plus personnelles chez Gaël Peltier, mettant en question « la représentation et sa véracité », et dévoilant les stratégies inhérentes à la fabrication du réel.
Jean-Noël Orengo / La Bible de l’avant-garde
« Au commencement Marcel Duchamp ». En installant un urinoir sur un socle, Marcel Duchamp transformait de manière radicale l’histoire de l’art. Partant de ce geste fondateur, opposant à jamais les modernes et les contemporains, Jean-Noël Orengo propose une réécriture de la Bible, en adaptant l’Ancien et le Nouveau Testament à cette religion d’un genre nouveau : la religion de l’art. Alliant une certaine ironie à la rigueur historique, Orengo nous propose une véritable leçon d’histoire de l’art et du petit monde qu’elle constitue. Au sommaire : une Genèse, un Déluge, un Nouveau Testament et peut-être une Apocalypse.
Gaël Peltier
Avec les participations exceptionnelles de Hakima El Djoudi et de Daniel Prevost.
Depuis son retour des Etats-Unis où l’artiste avait réalisé la performance physique de prendre plusieurs dizaines de kilos pour réaliser une performance publique de seulement quelques minutes, Gaël Peltier a suivi un entrainement intensif de boxe qui a transformé à nouveau son corps. Ce sport de l’esquive est sans doute ce qui caractérise le mieux son travail d’artiste, esquivant toute identification fixe sous une variété de caractères littéralement incarnés sans recours au déguisement ou au travestissement.