NI DESPERATE NI HOUSEWIVES, la place des femmes dans l'art aujourd'hui
En présence de :
Pierre Bal-Blanc (directeur, CAC Brétigny)
Marie-Laure Bernadac (conservateur général, chargée de l’art contemporain, Musée du Louvre)
Etienne Bernard (critique d’art)
Marcelline Delbecq (artiste)
Béatrice Josse (directrice, FRAC Lorraine (sous réserve))
Anita Molinero (artiste)
Bernard Marcadé (critique d’art et commissaire d’expositions)
La question de la représentation ou de la sous-représentation des femmes dans l’art contemporain en France reste aujourd’hui encore problématique. Les raisons de cet état de fait sont sans doute plus complexes qu’il n’y paraît et nos interrogations à ce sujet sont multiples :
L’idée d’une représentation plus équilibrée entre les productions artistiques des hommes et des femmes doit-elle présider au travail curatorial? A la constitution d’une collection? Au choix des artistes représentés par une galerie?
Comment les artistes se positionnent-elles par rapport à ces questions? Font-elles le choix de faire apparaître leur supposée « spécificité » dans leur travail?
Avec quels outils de pensée et de travail les acteurs de la scène artistique choisissent-ils de se confronter à cette question?
Les réticences de la France à intégrer les termes du discours sur les minorités en cours dans les pays anglo-saxons contribuent-elles à entretenir la situation? Peut-on parler ici d’un problème français ou s’agit-il d’une situation globale?
Peut-on parler d’une évolution positive au cours de ces dernières années, dont le plus haut niveau de l’institution n’aurait pas encore pris la mesure?
Face à ces questions, il nous a semblé nécessaire d’inviter différent(e)s acteurs/trices de la scène française à venir échanger leurs points de vue sur le sujet, forts de leurs pratiques et de leurs expériences, de leurs convictions, ou de leurs doutes.
Cette table-ronde n’est pas l’occasion de règlements de comptes ou de jets d’anathèmes. Il s’agit plutôt d’ouvrir le débat et de poser des questions pour prendre conscience des réalités de la situation d’une part, pour l’évaluer ensuite; pour la changer, enfin, comme nous l’espérons…
Texte en ligne : La faiblesse de l’art, et publié dans Le Monde, édition des 26-27 avril 2009
En ligne également: liste des soutiens exprimés
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