Partitions (Performances) Karin Crona | Jisoo Yoo
Karin Crona / The Uncut version
Karin Crona développe depuis plusieurs années une série de collages regroupés sous le titre générique de « Duckface » qui compte aujourd’hui plus d’une centaine d’images. Ce projet associe des autoportraits de l’artiste à des images découpées dans le magazine féminin Pénéla, publié en France entre 1967 et 1973. Par la manipulation de ces découpages l’artiste joue avec les stéréotypes de la femme, mais tente de contourner un tabou des médias sociaux : la nudité. Accompagnée par une bande-son sur laquelle on entend l’artiste lire des phrases tirées de magazines féminins – comme autant d’injonctions faites aux femmes – dans les trois langues qu’elle maitrise (suédois, français et anglais). “The Uncut Version” a été initié pour l’édition 2017 du boudoir 2.0 pendant les Rencontres d’Arles puis en 2018 à l’Institut Suédois dans le cadre de l’exposition “École(s) Suédoise(s)”.
Karin Crona est née en 1968 en Suède, elle vit et travaille à Paris. Elle est diplômée d’un Master en arts décoratifs de Konstfack – University College of Art and Design à Stockholm, en Suède. Son travail de nature autobiographique associe différents médiums : collage, photographie, gravure, sculpture, vidéo autour de la condition féminine. Elle emprunte les techniques des artistes surréalistes de l’écriture automatique pour laisser remonter ses intuitions les plus profondes. Elle a exposé, entre autres, au festival Circulation(s) au 104 à Paris (2018), à l’Institut Suédois à Paris (2018), à la Biennale d’Issy à Issy-les-moulineaux (2017 et 2019), et chez Susanne Pettersson Gallery/ S.P.G. Backstage à Stockholm, Suède (2019). En 2018 elle a été nominée pour le Prix HSBC.
http://www.karincrona.com/
Jisoo Yoo / Black and white drawing
Jisoo Yoo est née en 1990 à Séoul en Corée, elle vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’ENSAPC, école d’art de Cergy depuis 2018. « Black and white drawing » est une performance qui joue sur les codes de la censure, l’artiste recouvrant au marqueur noir ou au correcteur blanc textes et images pour former une nouvelle narration visuelle.
Au moyen de dessins, de sculptures d’installations et de performances Jisoo Yoo développe un univers autour des questions du corps et du déplacement de l’identité. Inquiétantes et fantomatiques ses œuvres questionnent tous ces moments anxiogènes où l’on s’aperçoit que l’on se trompe sur ce que l’on pense savoir. La maison, les objets du foyer, les meubles, les vêtements se détournent de leur usage pour devenir oniriques, légers et parfois angoissants. Les œuvres jouent toujours sur la contradiction : le fait de dire et le fait de taire, le fait d’apparaitre et de disparaitre. Ses performances sont des métaphores pour parler des difficultés et du poids social que représente le fait d’être femme, homosexuelle et immigrante. Elle a notamment performé au Festival des arts de la rue, Séoul, au festival de théâtre de rue d’Aurillac, au festival 100% à la Villette à Paris et au 104.
www.jisooyoo.com