Poétique du chantier
Rencontre autour du dernier numéro de la revue d’histoire de l’art LIGEIA, dossiers sur l’art, spécial « Poétique du chantier ».
Si l’Occident a longtemps cultivé le goût des ruines, la modernité esthétique a largement développé une « poétique du chantier », cette réalité souvent déclassée et source de nuisances sonores ayant fait l’objet dans l’art d’une requalification esthétique depuis le début du XIXème siècle. Motif urbain, paysage industriel, mais aussi métaphore de l’œuvre in progress, le chantier est un espace ambivalent, entre démolition et construction. Et c’est en cela qu’il peut nous apparaitre comme un lieu-source, un paradigme de la modernité esthétique.
À l’occasion de la parution du dernier numéro de la revue d’histoire de l’art LIGEIA, dossiers sur l’art, et de son large dossier « Poétique du chantier » co-dirigé par Jean-Max Colard et Juliette Singer, les travaux continuent avec cette conversation libre autour du chantier, de son actualité esthétique et des formes contemporaines de l’art.
Maylis de Kerangal, écrivain, auteur du roman Naissance d’un pont, éditions Verticales, prix Fémina 2010.
Vincent Ganivet, artiste.
Chris Sharp, critique et co-curateur de l’exposition « Under destruction » (avec Gianni Jetzer, directeur du Swiss Institute de New York) au musée Tinguely à Bâle.