... Et pour quelques dollars de plus

Soit neuf artistes et une règle du jeu.
Une équipe d’artistes s’est rassemblée autour de trois expositions, en utilisant une trame narrative fictionnelle comme scénario de travail. GUET-APENS (à la Générale, 2006), proposait d’élaborer une exposition comme on prépare un mauvais coup, LA POSITION DU TIREUR COUCHÉ, (au Plateau/FRAC-ile-de-France, 2006) en dévoilait les préparatifs.
Pour le dernier volet et épilogue de cette trilogie, il est question du champ de bataille final : non dans sa représentation formelle et fictive, mais en proposant une situation où le travail de chacun est mis en jeu.
Ainsi, chaque idée/projet/système est soumis à l’équipe, et doit être parasitée, détournée, enrichie, volée, ou servir de « bouture » par un ou plusieurs autres membres du groupe.
Dans cette situation, chaque proposition devient élément d’un ensemble et n’a pu exister qu’en réaction à une autre : à la manière du lichen (résultant de la symbiose entre une algue et un champignon) et des systèmes parasitaires (où certains corps ne peuvent exister sans la présence d’autres) ; ainsi qu’à la manière des greffes, qui consiste à implanter le fragment d’un élément sur un autre pour que celui-ci continue à croître en faisant corps avec le premier.
Les choses naissent par rebonds les unes par rapport aux autres (ne se limitant pas à la construction linéaire du cadavre exquis), l’exposition se développe alors de manière exponentielle.