Le culte des bannis (LCDB)
Qu’est-ce que Le Culte des Bannis (LCDB)? Une sorte de club privé réunissant des artistes insoumis à la hiérarchie des genres, jouissant cependant d’un capital d’admiration tel qu’on les qualifie de « culte »
Bien que l’on comprenne immédiatement le mot, il n’en est pas moins, c’est évident, à prendre avec quelques pincettes. On pourrait sans doute plus simplement parler d’adulation si le terme ne revêtait pas tout autant un caractère religieux absolument hors sujet. Ceux qui, dans tous les cas, intéressent plus précisément Le Culte des Bannis sont les créateurs de tout poil cooptés par d’autres d’un domaine extérieur au leur (les « écrivains pour artistes », les « architectes pour musiciens », les « cinéastes pour artistes », les « musiciens pour cinéastes», etc.) dont on peut se demander ce qui les unit et simultanément les marginalise, voire les délégitime en tant qu’auteurs. Ce qui les bannit en somme de leur domaine naturel. Une chose est sûre : ce sont ceux-là que Le Culte des Bannis (LCDB) collectionne comme autant d’images et de sons propres à aimanter l’imaginaire des spectateurs.
À la Fondation d’Entreprise Ricard, Arnaud Labelle-Rojoux, accompagné de Gauthier Tassart et de Benoît Aubard, donnera vie à cette parade de bannis fantômes Il s’agira en effet d’une convocation d’esprits comme lors de réunions spirites. Histoire de leur faire prendre un peu l’air le temps d’une conférence performance.
Arnaud Labelle-Rojoux