Onirique Fauguet
Richard Fauguet est connu pour des œuvres dans lesquelles entrent des pratiques d’assemblages, d’effacement, de transpositions plus ou moins
approximatives… et pour croiser l’esprit d’avant-garde avec les travaux
manuels, la décoration d’intérieur, et la blague potache.
Sa composition murale en vénilia adhésif célébrant quelques grandes œuvres de la sculpture moderne et contemporaine ou sa table de ping-pong canardée de balle sont, à défaut d’être des classiques, des pièces marquantes d’une scène artistique française en renouvellement au tournant des XXe et XXIe siècles.
Dans sa nouvelle exposition à la galerie Art Concept, Bivalve et monocouche (jusqu’au 18 avril), il présente notamment une série de têtes de femmes en terre ornées de coquillages, et reposant sur des bases en forme de coussins argent. Ces visages aux yeux clos dispersés sur le sol produisent une atmosphère de gravité et de solennité et, en plus d’évoquer mythes ou légendes, nous remettent à l’esprit quelques images clés de la poétique surréaliste.
Cette gravité n’exclut pas une part de drôlerie, voire de farce, Fauguet étant
expert en sentiments mêlés, chez qui l’hommage ou la célébration se conjugue à l’insolence.