Fiction / Lectures performées #15
Pour cette nouvelle rencontre, l’artiste Mounir Fatmi propose My beautiful language, film de 16 minutes composé selon la technique du cut up popularisée dans le texte par Burrough.
Ici, samplant des images tirées de L’Enfant sauvage de Truffaut avec caligraphie, la vidéo envisage le langage tant comme outil de communication que de répression.
Thomas Clerc réalisera une nouvelle création performée. La soirée se terminera par The Last man out, performance de Fayçal Baghriche autour d’une tragédie contemporaine revisitée sous la forme d’un one-man show, adoptant format et codes langagiers des plateaux télévisés.
BIOGRAPHIES
Fayçal BAGHRICHE
Né en 1972 à Skikda en Algérie. Vit et travaille à Paris.
Après l’obtention d’un diplôme à la Villa Arson en 1997, Baghriche s’implique dans différents projets de résidences d’artistes et curatoriaux (il co-fonde le Commissariat en 2006). Il développe une pratique privilégiant les formes de la performance, de la photographie et de la vidéo, pointant les stéréotypes tacites qui codifient les échanges entre les individus. Reproduisant des scènes de notre quotidien Baghriche y introduit de légers décalages pour mieux révéler les automatismes dans le langage et nos comportements. Il expose en 2010 notamment à l’Hôtel d’Albret dans le cadre de la Nuit Blanche, du Printemps de Septembre à Toulouse, Les ruines du futur au Château d’Oiron ou encore Retour vers le futur au CAPC de Bordeaux.
Thomas CLERC
Né en 1965 à Paris où il vit et travaille.
Agrégé de lettres modernes, Thomas Clerc est écrivain et maître de conférence en littérature contemporaine à l’université de Paris X. Influencé par Roland Barthes, Clerc édite en 2002 Le Neutre, cours au Collège de France de Roland Barthes. Il se fait connaître en 2005 en publiant une biographie de Maurice Sachs intitulée Maurice Sachs le désœuvré (éditions Allia) dans laquelle il explore le mythe de cet ancien compagnon de Cocteau. Il est aussi l’auteur des Écrits personnels, essai sur la difficulté de définir l’autobiographie, Paris, musées du XXIe siècle aux éditions Gallimard pour lequel il a reçu le prix Renaudot en 2007, L’homme qui tua Roland Barthes et autres nouvelles chez L’Arbalète / Gallimard en 2010.
Mounir FATMI
Né en 1970 à Tanger. Vit et travaille entre Paris et Tanger.
L’œuvre de Mounir Fatmi combine dimension esthétique avec versant critique sur toutes les formes de pouvoir. Sous la forme de vidéos, installations, dessins, peintures ou sculptures, le travail de Fatmi met en exergue les accidents de notre monde, l’hyper-densité des flux d’informations, et toutes les violences contemporaines : le terrorisme, la politique de la peur, l’embrigadement religieux, la domination libérale-marchande. Son travail a été montré au Migros Museum für Gegenwarskunst de Zürich, au Museum Kunst Palast à Düsseldorf, au Moderna Museet de Stockholm ou encore au Mori Art Museum de Tokyo. Il a participé à la 5ème Biennale de Gwangju, à la 2ème Biennale de Séville, à la 52ème Biennale de Venise, en 2008 à Paradise Now ! à la Tate Modern, à Flow au Studio Museum de Harlem (NY) et à Traces du Sacré au Centre Georges Pompidou ; en 2009 à la 10e Biennale de Lyon, en 2010 à la FIAC.