Fiction / Lectures performées #8
Le cycle Fiction / Lectures performées, initié par Christian Alandete et Agnès Violeau, fondateurs de la revue J’aime beaucoup ce que vous faites vise à expérimenter les formes possibles d’une pratique de la lecture publique prise sous l’angle des arts plastiques en invitant artistes et écrivains à concevoir des projets inédits.
Cette soirée qui clôt la seconde saison du cycle propose deux performances et un film qui remettent en question la construction d’un discours prédéfini et sa validité. Le duo Odile Darbelley et Michel Jacquelin, présente une petite anthologie performée de la littérature tangente. L’écrivain Olivia Rosenthal lira « La bête et la bête ISO 11784 », aux Editions Coiffard* sur des images de Stéphane Thidet.
En guise d’introduction, Karol Pichler dévoile le résultat d’une intervention urbaine dans les rues de Rio mettant en scène des jongleurs de balles, prenant au pied de la lettre la notion de jeu de mot.
* Cet ouvrage est publié dans le cadre de Estuaire Nantes < > Saint Nazaire 2009, un événement biennal (2007-2009-2011), imaginé et réalisé par Jean Blaise, directeur du Lieu Unique, Scène Nationale de Nantes.
BIOGRAPHIES
Olivia ROSENTHAL
Née en 1965 à Paris, où elle vit et travaille
Ecrivain, elle a publié sept récits aux éditions Verticales, trois pièces de théâtre, plusieurs fictions radiophoniques et réalisé dernièrement une pièce sonore Viande Froide à l’issue de sa résidence au 104. Prix Wepler en 2007 pour On est pas là pour disparaître, elle développe d’un récit à l’autre, une galerie de personnages aux prises avec leurs obsessions et leur inquiétudes, souvent décalés par rapport au monde dans lequel ils ne se reconnaissent jamais tout à fait.
Elle réalise aussi régulièrement des performances présentées dans différents lieux culturels et festivals (Festival d’Avignon et de Manosque, Ménagerie de verre à Paris, Subsistances à Lyon, Lieu Unique à Nantes, festival Actoral de Marseille, Théâtre de la Colline…)
Odile DARBELLEY et Michel JACQUELIN
Depuis quelques années le duo d’artistes développe, avec autant de sérieux que de dérision, une réflexion autour de « l’Art Tangent », une forme d’art qui serait passée totalement inaperçue dans le milieu de l’art sans la « Fondation Professeur Swedenborg pour l’Art Contemporain » qui s’est donnée pour mission de la révéler au public. Initié par la rétrospective Duchamp Duchamp au festival d’Avignon, « l’Art Tangent » a fait entre autre l’objet « d’expositions collectives » au Frac Paca et au Frac Alsace sous la direction du couple endossant pour l’occasion le rôle de commissaires, d’une performance au Frac Lorraine, d’un vernissage éphémère à la Fondation Cartier… S’amusant à détourner les codes, les concepts et les discours de l’art contemporain ils proposent des interventions à la fois drôles et néanmoins d’une logique irréprochable. Formés, l’un aux arts plastiques, l’autre au théâtre, ils passent depuis quinze ans de la scène aux arts plastiques en distillant dans l’un ce qu’ils inventent dans l’autre. Ils ont publié en 2007 un ouvrage de référence sur « l’Art Tangent » aux éditions Actes Sud.
Karol PICHLER
Né en 1957 à Bratislava (Sk) vit et travaille à Rio de Janeiro
Le travail de Karol Pichler se situe au carrefour de l’art, du design et de la performance. Après avoir résidé en France, il vit actuellement au Brésil, où il développe une pratique qui trouve son origine dans le contexte socio-culturel brésilien. En réponse à la particularité de la scène artistique locale, il privilégie des modes d’interventions spontanées dans les rues de la ville, collaborant directement avec la population. Dans ce pays voué au culte du corps il conçoit « Dieta, a social body intervention » le résultat quotidien de son propre régime diffusé via email. Dans « Intervention urbaine n°1 » présenté ici dans sa version filmée, il invite ces jongleurs de balles si caractéristiques de Rio à manipuler des mots.