La rumeur comme comme critère esthétique
Jacques Serrano reçoit Pascal Froissart, sociologue, Françoise Gaillard, historienne des Idées, Marc Halévy, économiste, philosophe, physicien, Stephen Wright, théoricien de l’art.
Devenu difficile et périlleux de défendre la validité d’un jugement esthétique qui invoquerait des critères de valeur objectifs, c’est à présent celui qui fait l’expérience de l’œuvre, le « discours sur », le jugement et celui qui l’énonce qui font autorité.
Envisager la rumeur comme critère esthétique, c’est donc interroger l’aspect autonome et auto-proclamé de la notion, son indépendance face à toute intentionnalité artistique ou toute stratégie Marketing. Car dire qu’une chose est – ou n’est pas -, c’est lui attribuer automatiquement une valeur (et donc un prix). La rumeur opère pour ainsi dire un « changement ontologique » de l’œuvre.
Notre propos sera donc durant cette rencontre de questionner la légitimation de la rumeur comme critère esthétique à part entière, dans un monde où l’art serait devenu « label ». Détachée de l’œuvre, autonome, comme lancée en roue libre avec sa force d’attraction propre, la Parole, ou la rumeur se fait acte, le Verbe se fait chair…ou cher.